Keresés ebben a blogban

A következő címkéjű bejegyzések mutatása: Apollinaire Guillaume. Összes bejegyzés megjelenítése
A következő címkéjű bejegyzések mutatása: Apollinaire Guillaume. Összes bejegyzés megjelenítése

2013. március 8., péntek

Guillaume Apollinaire La chanson du mal-aime – A megcsalt szerető éneke


Guillaume Apollinaire (Apollinaires Calligramme)
Rome 26 August 1880 – Paris 9 November 1918


La chanson du mal-aime

À Paul Léautaud

Et je chantais cette romance
En 1903 sans savoir
Que mon amour à la semblance
Du beau Phénix s'il meurt un soir
Le matin voit sa renaissance.

Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte

Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la Mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon

Que tombent ces vagues de briques
Si tu ne fus pas bien aimée
Je suis le souverain d'Égypte
Sa soeur-épouse son armée
Si tu n'es pas l'amour unique

Au tournant d'une rue brûlant
De tous les feux de ses façades
Plaies du brouillard sanguinolent
Où se lamentaient les façades
Une femme lui ressemblant

C'était son regard d'inhumaine
La cicatrice à son cou nu
Sortit saoule d'une taverne
Au moment où je reconnus
La fausseté de l'amour même

Lorsqu'il fut de retour enfin
Dans sa patrie le sage Ulysse
Son vieux chien de lui se souvint
Près d'un tapis de haute lisse
Sa femme attendait qu'il revînt

L'époux royal de Sacontale
Las de vaincre se réjouit
Quand il la retrouva plus pâle
D'attente et d'amour yeux pâlis
Caressant sa gazelle mâle

J'ai pensé à ces rois heureux
Lorsque le faux amour et celle
Dont je suis encore amoureux
Heurtant leurs ombres infidèles
Me rendirent si malheureux

Regrets sur quoi l'enfer se fonde
Qu'un ciel d'oubli s'ouvre à mes voeux
Pour son baiser les rois du monde
Seraient morts les pauvres fameux
Pour elle eussent vendu leur ombre

J'ai hiverné dans mon passé
Revienne le soleil de Pâques
Pour chauffer un coeur plus glacé
Que les quarante de Sébaste
Moins que ma vie martyrisés

Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir

Adieu faux amour confondu
Avec la femme qui s'éloigne
Avec celle que j'ai perdue
L'année dernière en Allemagne
Et que je ne reverrai plus

Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses

Je me souviens d'une autre année
C'était l'aube d'un jour d'avril
J'ai chanté ma joie bien-aimée
Chanté l'amour à voix virile
Au moment d'amour de l'année

Aubade chantée à Laetare l'an passé

C'est le printemps viens-t'en Pâquette
Te promener au bois joli
Les poules dans la cour caquètent
L'aube au ciel fait de roses plis
L'amour chemine à ta conquête

Mars et Vénus sont revenus
Ils s'embrassent à bouches folles
Devant des sites ingénus
Où sous les roses qui feuillolent
De beaux dieux roses dansent nus

Viens ma tendresse est la régente
De la floraison qui paraît
La nature est belle et touchante
Pan sifflote dans la forêt
Les grenouilles humides chantent

- -

Beaucoup de ces dieux ont péri
C'est sur eux que pleurent les saules
Le grand Pan l'amour Jésus-Christ
Sont bien morts et les chats miaulent
Dans la cour je pleure à Paris

Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d'esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes

L'amour est mort j'en suis tremblant
J'adore de belles idoles
Les souvenirs lui ressemblant
Comme la femme de Mausole
Je reste fidèle et dolent

Je suis fidèle comme un dogue
Au maître le lierre au tronc
Et les Cosaques Zaporogues
Ivrognes pieux et larrons
Aux steppes et au décalogue

Portez comme un joug le Croissant
Qu'interrogent les astrologues
Je suis le Sultan tout-puissant
O mes Cosaques Zaporogues
Votre Seigneur éblouissant

Devenez mes sujets fidèles
Leur avait écrit le Sultan
Ils rirent à cette nouvelle
Et répondirent à l'instant
A la lueur d'une chandelle

Réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople

Plus criminel que Barrabas
Cornu comme les mauvais anges
Quel Belzébuth es-tu là-bas
Nourri d'immondice et de fange
Nous n'irons pas à tes sabbats

Poisson pourri de Salonique
Long collier des sommeils affreux
D'yeux arrachés à coup de pique
Ta mère fit un pet foireux
Et tu naquis de sa colique

Bourreau de Podolie Amant
Des plaies des ulcères des croûtes
Groin de cochon cul de jument
Tes richesses garde-les toutes
Pour payer tes médicaments

- -

Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses

Regret des yeux de la putain
Et belle comme une panthère
Amour nos baisers florentins
Avaient une saveur amère
Qui a rebuté nos destins

Ses regards laissaient une traîne
D'étoiles dans les soirs tremblants
Dans ses yeux nageaient les sirènes
Et nos baisers mordus sanglants
Faisaient pleurer nos fées marraines

Mais en vérité je l'attends
Avec mon coeur avec mon âme
Et sur le pont des Reviens-t'en
Si jamais revient cette femme
Je lui dirai Je suis content

Mon coeur et ma tête se vident
Tout le ciel s'écoule par eux
O mes tonneaux des Danaïdes
Comment faire pour être heureux
Comme un petit enfant candide

Je ne veux jamais l'oublier
Ma colombe ma blanche rade
O marguerite exfoliée
Mon île au loin ma Désirade
Ma rose mon giroflier

Les satyres et les pyraustes
Les égypans les feux follets
Et les destins damnés ou faustes
La corde au cou comme à Calais
Sur ma douleur quel holocauste

Douleur qui doubles les destins
La licorne et le capricorne
Mon âme et mon corps incertain
Te fuient ô bûcher divin qu'ornent
Des astres des fleurs du matin

Malheur dieu pâle aux yeux d'ivoire
Tes prêtres fous t'ont-ils paré
Tes victimes en robe noire
Ont-elles vainement pleuré
Malheur dieu qu il ne faut pas croire

Et toi qui me suis en rampant
Dieu de mes dieux morts en automne
Tu mesures combien d'empans
J'ai droit que la terre me donne
O mon ombre ô mon vieux serpent

Au soleil parce que tu l'aimes
Je t'ai menée souviens-t'en bien
Ténébreuse épouse que j'aime
Tu es à moi en n'étant rien
O mon ombre en deuil de moi-même

L'hiver est mort tout enneigé
On a brûlé les ruches blanches
Dans les jardins et les vergers
Les oiseaux chantent sur les branches,
Le printemps clair l'avril léger
Mort d'immortels argyraspides
La neige aux boucliers d'argent
Fuit les dendrophores livides
Du printemps cher aux pauvres gens
Qui resourient les yeux humides

Et moi j'ai le coeur aussi gros
Qu'un cuI de dame damascène
O mon amour je t'aimais trop
Et maintenant j'ai trop de peine
Les sept épées hors du fourreau

Sept épées de mélancolie
Sans morfil ô claires douleurs
Sont dans ton coeur et la folie
Veut raisonner pour mon malheur
Comment voulez-vous que j'oublie

Les sept épées

La première est toute d'argent
Et son nom tremblant c'est Pâline
Sa lame un ciel d'hiver neigeant
Son destin sanglant gibeline
Vulcain mourut en la forgeant

La seconde nommée Noubosse
Est un bel arc-en-ciel joyeux
Les dieux s'en servent à leurs noces
Elle a tué trente Bé-Rieux
Et fut douée par Carabosse

La troisième bleu féminin
N'en est pas moins un chibriape
Appelé Lul de Faltenin
Et que porte sur une nappe
L'Hermès Ernest devenu nain

La quatrième Malourène
Est un fleuve vert et doré
C'est le soir quand les riveraines
Y baignent leurs corps adorés
Et des chants de rameurs s'y trainent

La cinquième Sainte-Fabeau
C'est la plus belle des quenouilles
C'est un cyprès sur un tombeau
Où les quatre vents s'agenouillent
Et chaque nuit c'est un flambeau

La Sixième métal de gloire
C'est l'ami aux si douces mains
Dont chaque matin nous sépare
Adieu voilà votre chemin
Les coqs s'épuisaient en fanfares

Et la septième s'exténue
Une femme une rose morte
Merci que le dernier venu
Sur mon amour ferme la porte
Je ne vous ai jamais connue

- -

Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses

Les démons du hasard selon
Le chant du firmament nous mènent
A sons perdus leurs violons
Font danser notre race humaine
Sur la descente à reculons

Destins destins impénétrables
Rois secoués par la folie
Et ces grelottantes étoiles
De fausses femmes dans vos lits
Aux déserts que l'histoire accable

Luitpold le vieux prince régent
Tuteur de deux royautés folles
Sanglote-t-il en y songeant
Quand vacillent les lucioles
Mouches dorées de la Saint-Jean

Près
d'un château sans châtelaine
La barque aux barcarols chantants
Sur un lac blanc et sous l'haleine
Des vents qui tremblent au printemps
Voguait cygne mourant sirène

Un jour le roi dans l'eau d'argent
Se noya puis la bouche ouverte
Il s'en revint en surnageant
Sur la rive dormir inerte
Face tournée au ciel changeant

Juin ton soleil ardente lyre
Brûle mes doigts endoloris
Triste et mélodieux délire
J'erre à travers mon beau Paris
Sans avoir le coeur d'y mourir

Les dimanches s'y éternisent
Et les orgues de Barbarie
Y sanglotent dans les cours grises
Les fleurs aux balcons de Paris
Penchent comme la tour de Pise

Soirs de Paris ivres du gin
Flambant de l'électricité
Les tramways feux verts sur l'échine
Musiquent au long des portées
De rails leur folie de machines

Les cafés gonflés de fumée
Crient tout l'amour de leurs tziganes
De tous leurs siphons enrhumés
De leurz garçons vêtus d'un pagne
Vers toi toi que j'ai tant aimée

Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d'esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes

A megcsalt szerető éneke

Paul Léautaud-nak

Ezt a románcot énekeltem
Még kilencszázháromba' volt
Nem tudtam, hogy Phönix szerelmem
Ha esténkint a porba holt
Látja a nap életre kelten

Egy este London híg ködében
Ifjú csavargót láttam én
Olyan volt mint szerelmem éppen
S egy pillantást vetett felém
Szememre nehezült a szégyen

Követtem a csibészgyerek
Fütyült a kezét zsebrevágva
Úgy jártunk utcát és teret
A megnyílt Vörös Óceánba
Mint Fárao s a héberek

Ez a kőtenger eltemessen
Ha nem nagyon szerettelek
Vagyok Egyiptom ura s egyben
Testvéri hitves hadsereg
Ha nem vagy egyetlen szerelmem

Egy utcafordulón a láng
Mert fellobogtak ott a házak
Ködből véreső hullt alá
Ahol jajongtak mind a házak
Egy nő hasonlított reá

Embertelen tekintetében
Nyakán ott volt a sebhely is
Kocsmából részegen kilépett
A szerelem milyen hamis
E percben ismertem fel éppen

Ahogy szülőföldjére jött
A bölcs Ulysses vissza végre
Kutyája megismerte őt
És várt reá a felesége
Ki szőttesén csak egyre szőtt

Sakuntala királyi férje
Elfáradt győzelmek során
Megörült hogy a szemefénye
Az epedéstől halovány
S vár gazellahímét becézve

E szerencsés királyokon
Tűnődtem mikor álszerelmem
S az akit szeretek nagyon
Összeütköztek mind a ketten
Hűtelen árnyak bánatom

Bánat melyen a pokol állott
Feledés ege nyiss utat
Eltűrnék szívesen haláluk
Eladnák érte árnyukat
Földi szegény híres királyok

Megnőtt a jég a szívemen
Múltamon át a nagy hidegben
Te Húsvét napja süss nekem
Mert jegesebb Sebasta negyven
Mártírjánál az életem

Hajóztunk már eleget eddig
Te szép hajóm emlékezet
Rossz ihatatlan vizek közt itt
Csavarogtunk-e eleget
Szép hajnaltól szomoru estig

Hamis szerelmem ég veled
S eltűnsz már keveredve véle
Te is kit elvesztettelek
Németországban most egy éve
S akit már látnom nem lehet

Tejút te tündöklő testvére
Kanaán patakjainak
S szerelmes nők fehér testének
Holt úszók követjük utad
Ködök felé csillagos égen

S emlékezem egy másik év
Napjára áprilisi hajnal
Az örömöt daloltam én
És a szerelmet férfihanggal
Mikor szerelmes volt az év


Hajnali ének egy év múlva Laetare vasárnapján

Paquette új tavaszi napoknak
Örülni zöldbe jöjj velem
Az udvaron tyúkok kotyognak
Jön érted is a szerelem
Egével rózsahajnaloknak

Már Vénusz és Mars visszajött
Bolondos szájjal csókolózva
Táncolnak üde táj előtt
Ahol bimbókat hajt a rózsa
Szép rózsaszínű istennők

Jöjj gyöngédségem a királya
E virágzásnak itt körül
A megható természet vár ma
Az erdő mélyén Pán fütyül
Fölzendül nedves békalárma

Elpusztult istenek hiszen
A füzek is őket siratják
Nagy Pán Krisztus a szerelem
Mind meghalt nyávognak a macskák
Párizsban én meg könnyezem

Tudom a királynők danáját
Éveim panaszénekét
A rabszolgáét kit a márnák
Megettek s a szirénekét
A megcsalt szerető románcát

Félek a szerelem halott
De ami ráhasonlit mégis
Szép bálvány emlék felragyog
Mint Mausolus hitvese én is
Már gyászoló és hű vagyok

Őrizlek mint az eb a gazdát
A fát az inda ágai
A tízparancsot és a pusztát
Zaporozsje kozákjai
Jámbor betyárok és borisszák

Melyből a csillagász tanul
A félhold legyen rabigátok
Én vagyok a Szultán Nagyúr
Ti zaporozsjei kozákok
Ragyogok mondhatatlanul

Legyetek hát hűséges szolgák
Hallván e szultán-szavakat
Nagyot röhögtek ahogy szokták
És faggyúmécsesük alatt
Tüstént ezeket válaszolták


A zaporozsjei kozákok válasza a konstantinápolyi szultánnak

Te Barabásnál iszonyúbb
Mint ördögöknek szarv az éked
Ki vagy miféle Belzebub
Utálatosság sár az étked
Ki hozzád megy pokolra jut

Szörnyű álmoknak hosszu lánca
Te török hal rohadt feje
Szemeket tépett ki a lándzsa
Anyádnak ronda szellete
Világra hozott kólikája

Podólia hóhéra tar
Kedvese a dögvésznek gennynek
Te disznópofa kancafar
A gazdagságod magad edd meg
Költsd patikára de hamar

Tejút te tündöklő testvére
Kanaán patakjainak
S szerelmes nők fehér testének
Holt úszók követjük utad
Ködök felé csillagos égen

Ringyóbánat a szemeken
S a karcsú párducnál is szebben
Fanyar íz volt ó szerelem
Kitanult öleléseidben
Sorsunk ellepte félelem

Remegő estben csillagoknak
Menete még utána ring
Szemében szirének csobogtak
S harapott véres csókjaink
Miatt a tündérek zokogtak

De igazán még várom őt
A szívem lelkem visszavárja
A Gyere-vissza híd előtt
Ha visszatérne valahára
Azt mondanám Hogy örülök

Fejem szívem mint üres termek
Átfut rajtuk a teljes ég
Danaida-hordók levernek
Az ember hogy lehetne még
Boldog mint egy kis tiszta gyermek

Ne feledjelek el soha
Galambom fehér menedékem
Sziget te messzi vágy hona
Lefosztott szirmú százszorszépem
Te szegfűszeg te rózsafa

Kalózok szatírok karéjban
Koboldok bolondos manók
Átkozott sorsok mint Calais-ban
Nyakon kötelet hordozók
Fájdalmamon mily ünnepély van

Ó fájdalom meginganak
Lelkem és testem is előtted
Az egyszarvú s a kecskebak
Égeted égi máglya őket
És csillagok borítanak

Te elefántcsontszemü isten
Balsors már őrült papjaid
Készek s fekete lepleikben
Az áldozatok sírnak itt
Benned az ember sose higgyen

Ki követsz utánam csuszó
Ősszel meghalt isteneimnek
Istene hány arasz való
Nekem a földből azt tekinted
Ó árnyékom öreg kígyó

Mert a napot nagyon szeretted
Ugye homályos hitvesem
Felhoztalak hiszen szeretlek
Enyém vagy s nem vagy semmi sem
Gyászoló árnyam így vezetlek

A tél már meghalt havasan
A fehér méhkasok elégtek
A gyümölcsösben magasan
Dalolják áprilist a szépet
A madarak vigalmasan

A halhatatlanok halála
Ezüst pajzsokkal fut tova
A hó mert a tavaszt nem állja
Tavasz szegények évszaka
Eloszlik a szemük homálya

Egy damaszkuszi hölgyülep
A szívem épp akkora nékem
Szerelmem hogy szerettelek
És most immár a szenvedésem
Hét puszta kard pengéje lett

Hét kardja a melankóliának
Világos tiszta fájdalom
Szívemben ül s az őrült bánat
Tűnődik most balsorsomon
Feledni hogyan is tudnálak


A hét kard

Az első színezüsttel ím
Havazó téli menny a penge
Megremegő neve Paline
Vulkán meghalt amíg kifente
Végzete vérző ghibellin

Vidám szivárvány fenn az égen
Nouhosse a második neve
Istenek hordták nászi éjen
Harminc varázslót sújta le
Carabosse megáldotta régen

Harmadik kék nőiesen
Fondorlatos pengéje görbe
A neve Lul de Faltenin
Hermes Ernestus aki törpe
Az hordja széles bőröven

Negyedik zöld aranyozottan
Malourène így nevezik őt
Folyó ez s alkonyi habokban
Eveződal s a parti nők
Imádott teste fürdik ottan

Sainte-Fabeau ez az ötödik
Az oszlopok között a legszebb
Mint síron ciprus fölszökik
És éjenként mint fáklya reszket
A négy szél térden őrködik

Hatodik ércek glóriája
Baráti keze oly szelíd
Isten hozzád utunk megáldja
Reggel mindig elbúcsuzik
Kifúló kakas harsonája

A végső elkeskenyedik
Egy nő egy hervadt rózsa szára
Köszönöm hogy a hetedik
Szerelmem kapuját bezárja
Ki vagy te ismeretlen itt

Tejút te tündöklő testvére
Kanaán patakjainak
Szerelmes nők fehér testének
Holt úszók követjük utad
Ködök felé csillagos égen

A véletlennek démona
Vezet a mennybolt ütemére
Hegedűk elveszett dala
Az emberfaj lejtőre érve
Táncol csak táncol tétova

Végzet végzet átláthatatlan
A sok őrült király vacog
Hamis asszonyok ágyatokban
Reszketegek a csillagok
A történelem-sivatagban

Luitpold herceg az öreg
Vigyáz két tébolyult királyra
Ha rágondol még kesereg
És a sok szentjánosbogárka
Pöttömnyi fénnyel megremeg

Gazdátlan kastély közelében
Hajósok fehér tó vizén
A tavasz remegő szelében
Daloltak mikor egy szirén
Haldokló hattyú úszott éppen

Egy nap a király megölé
Magát s kinyílt a szája aztán
Az ezüst víz fölemelé
A partjára aludni lustán
Arccal a szálló ég felé

Júniusi nap lantja ég fenn
Izzik fájdalmas ujjamon
Bús és dallamos részegségem
Járok benned szép Párizsom
Nincs szívem itt meghalni mégsem

Ünnep van itt mindenkoron
Kintornák barbár orgonások
Zokognak szürke udvaron
S ferdék az erkélyi virágok
Akár a pisai torony

Gin-mámoros párizsi éjek
Villamosságtól tüzesen
Villamosok zöldlángu fények
Mint kotta közt a síneken
Gépőrületükről zenélnek

A kávéház füstben lebeg
A pincérek kötényt viselnek
A náthás szódásüvegek
S cigányok zengik a szerelmet
Feléd kit úgy szerettelek

Tudom a királynők danáját
Éveim panaszénekét
A rabszolgáét kit a márnák
Megettek s a szirénekét
A megcsalt szerető románcát

Fordította: Vas István


2013. március 7., csütörtök

Guillaume Apollinaire Cortège – Menet – Povorka



Guillaume Apollinaire (Illustr. by Petra Tornado)
Rome 26 August 1880 – Paris 9 November 1918


Cortège

A M. Léon Bailby

Oiseau tranquille au vol inverse oiseau
Qui nidifie en l'air
A la limite où notre sol brille déjà
Baisse ta deuxième paupière la terre t'éblouit
Quand tu lèves la tête

Et moi aussi de près je suis sombre et terne
Une brume qui vient d'obscurcir les lanternes
Une main qui tout à coup se pose devant les yeux
Une voûte entre vous et toutes les lumières
Et je m'éloignerai m'illuminant au milieu d'ombres
Et d'alignements d'yeux des astres bien-aimés

Oiseau tranquille au vol inverse oiseau
Qui nidifie en l'air
A la limite où brille déjà ma mémoire
Baisse ta deuxième paupière
Ni à cause du soleil ni à cause de la terre
Mais pour ce feu oblong dont l'intensité ira s'augmentant
Au point qu'il deviendra un jour l'unique lumière
Un jour
Un jour je m'attendais moi-même
Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes
Pour que je sache enfin celui-là que je suis
Moi qui connais les autres
Je les connais par les cinq sens et quelques autres
Il me suffit de voir leurs pieds pour pouvoir refaire ces gens à milliers
De voir leurs pieds paniques un seul de leurs cheveux
Ou leur langue quand il me plaît de faire le médecin
Ou leurs enfants quand il me plaît de faire le prophète
Les vaisseaux des armateurs la plume de mes confrères
La monnaie des aveugles les mains des muets
Ou bien encore à cause du vocabulaire et non de l'écriture
Une lettre écrite par ceux qui ont plus de vingt ans
Il me suffit de sentir l'odeur de leurs églises
L'odeur des fleuves dans leurs villes
Le parfum des fleurs dans les jardins publics
O Corneille Agrippa l'odeur d'un petit chien m'eût suffi
Pour décrire exactement tes concitoyens de Cologne
Leurs rois-mages et la ribambelle ursuline
Qui t'inspirait l'erreur touchant toutes les femmes
Il me suffit de goûter la saveur du laurier qu'on cultive pour que j'aime ou que je bafoue
Et de toucher les vêtements
Pour ne pas douter si l'on est frileux ou non
O gens que je connais
Il me suffit d'entendre le bruit de leurs pas
Pour pouvoir indiquer à jamais la direction qu'ils ont prise
Il me suffit de tous ceux-là pour me croire le droit
De ressusciter les autres
Un jour je m'attendais moi-même
Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes
Et d'un lyrique pas s'avançaient ceux que j'aime
Parmi lesquels je n'étais pas
Les géants couverts d'algues passaient dans leurs villes
Sous-marines où les tours seules étaient des îles
Et cette mer avec les clartés de ses profondeurs
Coulait sang de mes veines et fait battre mon cœur
Puis sur terre il venait mille peuplades blanches
Dont chaque homme tenait une rose à la main
Et le langage qu'ils inventaient en chemin
Je l'appris de leur bouche et je le parle encore
Le cortège passait et j'y cherchais mon corps
Tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même
On me bâtit peu à peu comme on élève une tour
Les peuples s'entassaient et je parus moi-même
Qu'ont formé tous les corps et les choses humaines

Temps passés Trépassés Les dieux qui me formâtes
Je ne vis que passant ainsi que vous passâtes
Et détournant mes yeux de ce vide avenir
En moi-même je vois tout le passé grandir

Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore
Près du passé luisant demain est incolore
Il est informe aussi près de ce qui parfait
Présente tout ensemble et l'effort et l'effet


Menet
               Léon Bailbynak

Madár nyugodt madár fordított röptű te
Te levegőben fészkelő
A határon hol már a mi napunk ragyog
Hunyd le másik szemhéjadat elkápráztat a föld
Fejedet fölszegőben

S közelről színtelen homályos vagyok én is
Vagyok a köd amely lámpásokat sötétit
A kéz mely hirtelen a szemet elfedi
A fal mely köztetek s a minden fény között áll
És árnyak közepette feltündökölve távozom
S kedves csillag-szemek utánam igazodnak

Madár nyugodt madár fordított röptű te
Te levegőben fészkelő
A határokon hol már az emlékem ragyog
Hunyd le másik szemhéjadat
Nem is a nap miatt nem is a föld miatt
Hanem e hosszukás tűz miatt melynek ereje egyre nő majd
Egy napon ez lesz az egyetlen fény mely megmarad

Egy napon
Egy napon önmagamra vártam
S szóltam magamban Guillaume ideje már hogy eljöjj
Hadd tudjam végülis én melyikük vagyok
Én aki ismerem a többit
Ismerem őket az öt érzék meg más érzékek által
Elég ha látom lábukat hogy ezerszám elképzeljem őket
Ha látom riadt lábukat csak egyetlen hajszálukat
Vagy nyelvüket ha jólesik megjátszanom az orvost
Vagy gyermeküket ha jólesik megjátszanom a prófétát
A hajósok hajóit kartársaimnak a tollát
A vakok pénzét a némák kezét
Vagy méginkább szókincsüket s nem kézirásukat tekintve
Egy levelet ha húsz éves elmúlt az aki írta
Elég ha érzem templomaik szagát
A folyók szagát városaikban
A közkertekben virágok illatát
Ó Nettesheimi Agrippa egy kiskutya szaga is elég lett volna nekem
Hogy kölni polgártársaidat leírjam pontosan
Háromkirályukat meg a hosszú sor orsolyát
Kik tévedésbe vittek valamennyi nő felől
Elég ízlelnem a babért amit termesztenek s aszerint szeretek vagy gúnyolódom
Érintem ruháikat
S nem kétkedem fázósak-e
Ó mind akiket ismerek
Elég hallanom lépteik zaját
S megmondhatom örökre az irányt amerre mennek
Elég mindez nekem hogy higgyem van jogom
Feltámasztani a többit
Egy napon önmagamra vártam
Szóltam magamban Guillaume ideje már hogy eljöjj
S közeledtek lírai léptekkel kiket szeretek valahányan
Én nem voltam közöttük
Moszatokkal borított óriások járkáltak tengeralatti
Városaikban hol csak a tornyok tudtak szigetként fölmagasodni
S világító mélyeikkel ezek a tengerek
Ereim véreként keringtek dobbantva szívemet
Aztán ezer fehér néptörzs jött s partraszállt
Kezében rózsa volt valamennyi fiának
S a nyelvet amelyet útközben kitaláltak
Ajkukról lestem el és mindmáig beszélem
A menet elvonult sehol saját személyem
Mind aki fölmerült láttam nem én vagyok
Belőlem hoztak el mind egy-egy darabot
S lassan felépítettek úgy mint egy tornyot felrakni szokás
Népek torlódtak ott azzá ki én vagyok
A minden emberi dolgokból alkotott

Tűnt idő Lényemet formáló istenek
Eltűnök mint ahogy ti is eltűntetek
Borzasztja szememet ez az üres jövendő
Látom hogy az egész múlt bennem élve megnő

Nem halott csak ami most még nem létezik
Múlt fény fakítja el a holnap színeit
Idétlen a jövő de az ami bevégzett
Az erőt s a hatást mutatja az egészet

Fordította: Vas István

Povorka

Ptico spokojna obrnutog leta ptico
Što se u vazduhu gnezdiš
Na međi gde naše tle već blista
Spusti drugi kapak zemlja te zasenjuje
Kad podigneš glavu

A i ja sam izbliza sumoran i taman
Magla neka što je evo zamračila svetiljke
Ruka neka što se iznenada postavi ispred očiju
Svod neki između vas i svih svetlosti
I udaljiću se ozaravajući se sred senki
I postrojenih očiju voljenih zvezda

Ptico spokojna obrnutog leta ptico
Što se u vazduhu gnezdiš
Na međi gde već blista moje sećanje
Spusti drugi kapak
Ni zbog neba ni zbog zemlje
Već zbog tog ognja duguljastog čija snaga će da raste
Tako da će jednog dana da postane jedina svetlost

Jednog dana
jednog dana samoga sam sebe čekao
Govoreći sebi Gijome vreme je da dođeš
Da već jednom upoznam onoga koji jesam
Ja koji poznajem druge
Poznajem ih preko pet čula i  još nekim
Dosta mi je da im vidim noge pa da mogu ponoviti te ljude na hiljade
Da im vidim panične noge ili samo jednu vlas
Ili decu kad mi se hoće da se pravim lekar
Ili decu kad mi se hoće da se pravim prorok
Znam lađe brodovlasnika pero mojih kolega
Sitni novac slepih ruke nemih
Pa onda zbog rečnika a ne zbog rukopisa
Pismoo neko kad ga pišu oni sa preko dvadeset godina
Dosta mi je da osetim miris njihovih crkvi
Miris reka u njihovim gradovima
Miris cveća u javnim parkovima
O Kornelije Agripa dosta bi mi bio miris nekog malog psa
Da tačno opišem tvoje sugrađane iz Kelna
Njihove kraljeve-mudrace i gomilu uršulinki
Što te nadahnu zabludom koja se tiče svih žena
Dosta mi je da okusim njegovani lovor pa da volim ili ismevam
I da dotaknem odeću
Pa da ne bude sumnje je li neko zimogrozan
O ljudi koje poznajem
Dosta je da začujem zvuk njihovih koraka
Pa da zauvek pokažem pravac kojim su krenuli
Dosta mi je sviju njih da verujem u svoje pravo
Da vaskrsavam druge
Jednog dana samog sam sebe čekao
Govoreći sebi Gijome vreme je da dođeš
A lirskim jednim korakom prilazili su oni koje volim
Među kojima me nije bilo
Divovi prekriveni algama prolazili su u svojim gradovima
Ispod mora gde su same kule bile ostrva
I to more sa svetlinama svojih dubina
Tekla je krv mojih vena od njega mi srce tuče
Zatim na zemlju dođe hiljadu belih plemena
U kojima je svaki čovek imao ružu u ruci
A jezik što su ga stvarali putem
Naučih sa njihovih usta i još ga uvek govorim
Povorka je prolazila tražih u njoj svoje telo
Svi koji su pridolazili a nisu bili ja
Donosili su komad po komad mene
Gradili me malo pomalo kao što se diže kula
Narodi se nagomilali i pojavih se ja sam
Oblikovan od svih tela i od sviju ljudskih stvari

Vremena minula Preminuli Bogovi što me sačiniste
Živim samo u prolazu kao što prošli i vi ste
I odvraćajući oči od te buduće praznine
Vidim u sebi svu prošlost gde raste do veličine

Mrtve su samo stvari koje još i ne postoje
Kraj prošlosti svetlucava sutrašnjica je bez boje
I bezoblična postaje kad se nađe u blizini
Onog što savršeno predstavlja napor i posledicu u celini.

Prevod: Ivan V. Lalić

Guillaume Apollinaire Il y a – Itt van – Postoji



Guillaume Apollinaire (Portrait: Jacques Dyssord)
Rome 26 August 1880 – Paris 9 November 1918



Il y a

    Il y a un vaisseau qui a emporté ma bien-aimée
    Il y a dans le ciel six saucisses et la nuit venant on dirait desasticots dont naîtraient les      étoiles
    Il y a un sous-marin ennemi qui en voulait à mon amour
    Il y a mille petits sapins brisés par les éclats d'obus autour de moi
    Il y a un fantassin qui passe aveuglé par les gaz asphyxiants
    Il y a que nous avons tout haché dans les boyaux de Nietzsche deGœthe et de Cologne
    Il y a que je languis après une lettre qui tarde
    Il y a dans mon porte-cartes plusieurs photos de mon amour
    Il y a les prisonniers qui passent la mine inquiète
    Il y a une batterie dont les servants s'agitent autour des pièces
    Il y a le vaguemestre qui arrive au trot par le chemin de l'Arbreisolé
    Il y a dit-on un espion qui rôde par ici invisible comme l'horizondont il s'est indignement revêtu et avec quoi il se confond
    Il y a dressé comme un lys le buste de mon amour
    Il y a un capitaine qui attend avec anxiété les communications de laT.S.F. sur l'Atlantique
    Il y a à minuit des soldats qui scient des planches pour les cercueils
    Il y a des femmes qui demandent du maïs à grands cris devant unChrist sanglant à Mexico
    Il y a le Gulf Stream qui est si tiède et si bienfaisant
    Il y a un cimetière plein de croix à 5 kilomètres
    Il y a des croix partout de-ci de-là
    Il y a des figues de Barbarie sur ces cactus en Algérie
    Il y a les longues mains souples de mon amour
    Il y a un encrier que j'avais fait dans une fusée de 15 centimètreset qu'on n'a pas laissé partir
    Il y a ma selle exposée à la pluie
    Il y a les fleuves qui ne remontent pas leur cours
    Il y a l'amour qui m'entraîne avec douceur
    Il y avait un prisonnier boche qui portait sa mitrailleuse sur son dos
    Il y a des hommes dans le monde qui n'ont jamais été à la guerre
    Il y a des Hindous qui regardent avec étonnement les campagnesoccidentales
    Ils pensent avec mélancolie à ceux dont ils se demandent s'ils lesreverront
    Car on a poussé très loin durant cette guerre l'art del'invisibilité


Itt van

     Itt van egy tengerjáró amely elragadta kedvesemet
     Itt van hat virsli az égen s ha jön az éj mintha lárvák volnának amelyekből kibújnak a csillagok
     Itt van egy ellenséges tengeralattjáró amely megharagudott a kedvesemre
     Itt van egy fiatal fenyő melyet megtépázott az aknarobbanás köröttem
     Itt van egy baka akit a mérgesgáz megvakított és úgy jár-kel fel s alá
     Itt van az hogy mindent belegyömöszöltünk a Nietzsche Goethe és Köln elnevezésű hurkabelekbe
     Itt van az hogy sóvárogva várok egy levelet amely egyre késik
     Itt van a térképtartómban számos fénykép a szerelmesemről
     Itt vannak az aggodalmas arccal járkáló hadifoglyok
     Itt van egy üteg melynek kezelői az alkatrészek körül sürgölődnek
     Itt van a postafelelős aki lóhalálában érkezik a magányos fa mellett vezető uton
     Itt van mondják egy kém aki láthatatlanul őgyeleg mint a láthatár amelybe méltatlanul
beleöltözött s amellyel összeolvad
     Itt van a kedvesem mellszobra sudáran mint egy liliomszál
     Itt van egy százados aki gondterhelten keresi a rádió-összeköttetést az
Óceánnal
     Itt vannak éjfélkor a koporsódeszkákat ácsoló katonák
     Itt vannak az asszonyok akik üvöltve könyörögnek kukoricáért Mexikóban egy vérző Krisztus előtt
     Itt van a Golf Áram amely oly langyos és oly jótevő
     Itt van 5 kilométernyire egy temető tele kereszttel
     Itt vannak mindenütt itt is ott is keresztek
     Itt vannak Algériában a kaktuszokon ezek a barbár fügék
     Itt van a kedvesem hosszú hajlékony keze
     Itt van a tintatartó amit egy 15 centis srapnelből csináltam s nem engedték elvinni
innen
     Itt van a nyergem kint ázik az esőn
     Itt vannak a folyók amelyek sose folynak visszafelé
     Itt van a szerelem amely édesen elragad
     Itt volt egy sváb hadifogoly aki a vállán hordta géppisztolyát
     Itt vannak szerte a világban mindazok akik sose voltak háboruban
     Itt vannak a hinduk akik ámuldozva nézik a nyugati hadjáratokat
     Bánatosan gondolva azokra akikről nem tudják viszontlátják-e őket valaha
     Mert ebben a háborúban túl nagy tökélyre emelték a láthatatlanság művészetét

Fordította: Somlyó György


Postoji

     Postoji lađa koja je odnela moju voljenu
     Postoji nebo sa šest balona sličnih u sumraku crvima iz kojih se legu
zvezde
     Postoji neprijateljska podmornica što nešto zlo smera mojoj ljubavi
     Postoji oko mene krš od hiljadu jela srušenih šrampnelima
     Postoji pešadinac što promiče obnevideo od otrovnih gasova
     Postoje Ničeovi Geteovi i klenski šančevi u kojima smo sve
samleli
     Postoji moja tuga zbog pisma koje nikako ne stižu
     Postoji u mojoj lisnici viđe forografija moje ljubavi
     Postoji povorka zarobljenika što prolaze nespokojnog lika
     Postoji baterija ćija se posluga vrzma oko oruđa
     Postoji vojni poštar što stiže u kasu putem usamljenog stabla
     Postoji kažu špijun što tumara nevidljiv poput horizonta kojim
se bezočno ogrnuo i s kojim se stapa
     Postoji uspravljeno kao ljiljan poprsje moje ljubavi
     Postoji kapetan što s teskobom čeka radio-izveštaj o
Atlantiku
     Postoji u ponoć grupa vojnika što testerišu daske za mrtvačke kovčege
     Postoje žene što pomamno viču tražeći kukuruz pred krvavim
Hristom u Meksiku
     Postoji Golfska struja blaga i blagotvorna
     Postoji groblje puno krstova na 5 kilometara odavde
     Postoje krstovi raštrkani svuda
     Postoje berberske smokve na kaktusima u Alžiru
     Postoje duge gipke ruke moje ljubavi
     Postoji mastiomica koju sam napravio od neispaljene granate od 15
santimetara
     Postoji moje sedlo izloženo kiši
     Postoje reke đto se ne vraćaju u svoje korito
     Postoji ljubav što me zanosi nežnošću
     Postojao je i španski zarobljenik što je teglio mitraljez na leđima
     Postoje u svetu ljudi koji nikad nisu bili u ratu
     Postoje Indusi što s čuđenjem gledaju polja Zapada
     I setno misle na one o kojima se pitaju hoće li ih ikad više videti
     Jer se u ovom ratu daleko doguralo s umetnošću nevidljivosti

Prevod: Nikola Bertolina